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La Société Française des Films
ÉCLAIR a été créée le 22 avril 1907, par
Charles Jourjon et
Ambroise Parnaland
(1), et s'est terminée en 1920,
suite à une faillite due essentiellement aux années de Guerre
(1914 / 1918).
En 1908, la société a installé ses Studios et Ateliers (nommés
Usines et Théâtres dans la fiche ci-dessous) dans
l'ex-propriété de Lacepède(2), située à Epinay-sur-Seine, au 34 /
42 avenue d'Enghien (actuellement devenu le 8
avenue De Lattre De Tassigny).
En 1914, la société a racheté les studios de la rue du Mont, lorsque
Joseph Menchen,
propriétaire depuis 1913, a dû quitter la France au début de la
Guerre de 14/18, (en raison de ses origines
autrichiennes).
La société Éclair se destine dans un premier temps à la
production de films. Entre 1908 et 1918, Éclair est la
troisième firme française, derrière Gaumont et Pathé.
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Films produits par la société :
voir sur
IMDb (Internet Movie Data-base).
cette Base de Données indique
882 films produits par cette société
Éclair entre
1907 et 1921.

On voit bien la chute de la
Production de films durant la guerre, dès 1914, jusqu'en 1918. La
société n'a pas pu redémarré sa production ensuite.
Durant les bonnes années 1910, 1912 & 1913, Éclair réalisait et
produisait environ 180 films par an, c'est-à-dire, 1 tous les 2 jours !
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Notes :
(1)
Le 22 avril 1907, en l'étude de Me René Gouffier, notaire à
Château-Thierry, Monsieur Étienne–Charles–Ernest JOURJON, avocat et
docteur en droit, demeurant à Paris au 77 boulevard Saint-Michel,
fonde avec Monsieur Ambroise–François PARNALAND, demeurant à Paris,
16 boulevard Saint-Denis, une société anonyme dite Société Française
des Films L'ÉCLAIR, anciens établissements PARNALAND.
Monsieur PARNALAND, un industriel auteur de plusieurs brevets, avait
fondé depuis 1904 une entreprise de fabrication et de
commercialisation d'appareils cinématographiques et de films situé
au 30 rue Lebrun à Paris.
À cette époque, cette petite entreprise en nom collectif PARNALAND–VENTUJOL,
aurait été financé par Monsieur Charles JOURJON, avant que ce
dernier arrive à convaincre Monsieur PARNALAND de transformer son
entreprise en société L'ÉCLAIR.
Peu de temps après Monsieur PARNALAND du se retirer de la société
L'ÉCLAIR.
(2) En 1908, à la suite d'une augmentation de
capital, Charles JOURJON achète une ancienne propriété située à
Épinay-sur-Seine qui a appartenu au naturaliste
Bernard–Germain–Étienne de la VILLE-SUR-ILLON, comte de LACEPEDE et
pair de France. Son "château", comme on a pu le dire, était en fait
une belle maison de style Louis XV dont les restes ont
définitivement disparu en 1950. La propriété de 4 ha traversée par
un petit ruisseau, le Ru, un déversoir du Lac d'Enghien, était
planté d'arbres. C'était un arboretum constitué d'arbres d'essences
rares ramenés d'Asie et d'Afrique. Le comte de Lacepède a été le
premier Chancelier de la Légion d'Honneur. Il mourut le 6 octobre
1825 et fut inhumé au cimetière d'Épinay.
La société L'ÉCLAIR à Paris qui vient de quitter ses anciens bureaux
rue Taitbout pour transférer son siège social au 8 rue
Saint-Augustin, installe ses nouvelles usines dans sa propriété
d'Épinay. C'est là qu'un ancien hangar verrière, construit en 1905
par un photographe portraitiste, lui servira de premier "théâtre
cinématographique" (on ne disait pas encore studio).
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